Reportages additionnels au film "Depuis la nuit des temps"


Ce DVD a été réalisé dans le cadre d’un appel à projet du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, et de l’Energie et de la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale auprès des Parcs naturels régionaux
en 2011, sur les thèmes de la maîtrise quantitative et qualitative de l’urbanisation, et de l’anticipation des mutations des territoires ruraux. Le projet a été porté par le Parc naturel régional des Landes de Gascogne et co-animé par la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, en partenariat avec 7 Parcs naturels.

Ce DVD s’adresse tout particulièrement aux acteurs de la construction, aux élus, qui orientent les politiques de planification, et aux habitants qui, à un ou plusieurs moments de leur vie, sont acteurs de l’urbanisme par leur désir individuel d’habiter, par leurs déplacements, par leur implication dans les aménagements du village... Nous avons simplement souhaité leur présenter des expériences, avec leurs faiblesses et surtout leurs qualités, mis en évidence par le recul du temps et qui ont pour point commun de « donner envie » d’agir et d’explorer.

Les films présentés donnent des pistes pour construire un urbanisme rural différent: lutter contre l’étalement, s’appuyer sur la culture locale pour construire le projet de développement, intégrer l’urbanisme rural en tant qu’outil de construction du lien social à la campagne, participant au cadre de vie et au bien-être des habitants. Ils apportent des éléments d’aide à la décision pour un meilleur urbanisme rural : pistes
d’actions opérationnelles, éléments techniques... Pour passer d’un urbanisme au «coup par coup» à un urbanisme de projet répondant aux enjeux de développement du milieu rural, et proposer des formes alternatives au modèle pavillonnaire au milieu de sa parcelle.

Pour plus de confort lors de la lecture des vidéo, nous vous recommandons de sélectionner la qualité HD lors de l'ouverture des fenêtres vidéo.

© Parc naturel régional des Landes de Gascogne 2013

vendredi 5 décembre 2014

800 Mètres de PLU


Séquence tournée en décembre 2011 à Créon (33670) , chef -lieu d’un canton rural de l’Entre-deux-Mers.

Le contexte

A la suite de la révision du POS engagée en 2010, Créon, s’est engagée dans un PLU restrictif : Densification dans un rayon de 800m autour du centre-ville, protection intégrale des espaces boisés et terres agricoles de qualité, arrêt de l’étalement urbain le long des axes routiers départementaux, protection des arbres remarquables… La politique d’urbanisme se déploie au sein d’un projet global de développement durable récompensé en 2010 par une labellisation dans le cadre des « rubans du développement durable.
Créon comptait 2856 habitants en 1999… et  4246 habitants en 2010, ce qui permet de mesurer les enjeux liés à la maîtrise du développement urbain dans cette commune située à moins de 40 minutes du centre de Bordeaux

Ce que montre le film

Jean-Marie DARMIAN, maire de Créon, explique pourquoi, comment, et avec quel type d’ingénierie  il a réussi un PLU qui revient sur un certain nombre de surfaces initialement constructibles dans le cadre du POS. Il témoigne de sa relation avec les potentiels mécontents et nous livre une vision tranchante de ce que doit être l’urbanisme selon lui.

Pistes d’animation

Tour de table sur les conditions qui ont permis selon les participants l’adoption de ce PLU restrictif (mettre en évidence notamment la densité de services et d’équipements au cœur du bourg).
Le maire oppose la logique du trait à la logique du projet. Cette distinction parle-t-elle aux participants ?
Au tableau, en questionnant les participants, identifier la vision prospective (une ville sans automobile), les moyens mis en œuvre (les dispositions du PLU), les appuis mobilisés (équipe d’ingénierie), les résultats obtenus (une réduction des surfaces constructibles). L’animation peut ensuite se poursuivre en complétant chacune de ces rubriques, ou en déclinant individuellement ou en groupe les mêmes rubriques pour le territoire des participants.

Questions fréquentes

Le caractère très tranché de l’expression du maire peut jeter un doute sur la crédibilité de la limite à 800 mètres. Réponse : le maire reconnaît lors de l’entretien que des adaptations ont été pratiquées. Il montre également qu’il n’a pu revenir sur des « coups partis ». Il reconnaît aussi que la commune est devenue une « cité dortoir ». La situation est donc nuancée.

Pour aller plus loin


La séquence « vu de PLU prÉs » présente également une démarche de réduction des surfaces constructibles  mais dans le contexte différent d’une commune de montagne .

« Domicile-travail : 30 secondes »
Séquence tournée en octobre 2012 à Miribel-Lanchâtre (33670), sur le balcon est du Vercors, à 45 minutes au sud de Grenoble

Le contexte
En 1995, pour attirer des habitants et sauver son école, la commune décide de réaliser un village d'activité « Haute Qualité Environnementale », mêlant logements sociaux, logement propriétaires, entreprises et une chaufferie bois communale pour attirer une nouvelle population en préservant la qualité du cadre de vie. Des 1996, elle s'entoure du CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement), consulte les élèves de l'école d'architecture de Grenoble, achète le terrain et se lance dans un long parcours de consultations publiques, mais aussi d'argumentation pour convaincre et mobiliser diverses subventions. Le premier coup de pioche est donné en 1999 pour la chaufferie communale mais la société SDH (Société Dauphinoise de l’Habitat) tarde à démarrer la construction des logements sociaux.
Au printemps 2000, l'équipe municipale, excédée des reports perpétuels, lance une opération médiatique, soutenue par plusieurs villageois qui se relaient de 8 heures à 20 heures dans une ronde courant autour du terrain à construire. Opération réussie puisque 4 jours plus tard, la SDH s'engage à démarrer les travaux dès la fin de l'été. Les différents bâtiments ont été livres entre 2000 et 2001 et inaugurés le 22 septembre 2001. En 2006, un espace sportif incluant terrain de foot, aire de pique-nique, terrain de pétanque et jeux pour enfant vient compléter ce village d'activité.
La commune est passée de 217 habitants en 1999 à 375 habitants en 2010. 

Ce que montre le film
Avec un recul de 10 ans, le maire, le directeur du CAUE, un chargé de mission du Parc naturel régional, un chef d’entreprise et une habitante logée à 30 secondes de son lieu de travail dressent chacun leur bilan de l’opération en insistant sur les éléments qui leurs paraissent essentiels. 

Pistes d’animation
Tour de table sur le thème réussite (regain démographique, implantation d’entreprise, maintien des terrains plats pour l’agriculture, cahier des charges architectural) / limites (les habitants restent tributaires de l’automobile pour les déplacements autres que domicile – travail, peu d’entreprises se sont implantées.
Au tableau, en questionnant les participants, identifier la vision prospective (le renouveau démographique), les moyens mis en œuvre (accueillir des logements et des emplois), les appuis mobilisés (CAUE, PNR…), les résultats obtenus (le sauvetage de l’école). L’animation peut ensuite se poursuivre en complétant chacune de ces rubriques, ou en déclinant individuellement ou en groupe les mêmes rubriques pour le territoire des participants.

Questions fréquentes
Combien d’entreprises se sont-elles implantées (2). La commune est-elle desservie par l’ADSL (oui). Existe-t-il un réseau de transport ? (la commune s’est battue récemment pour améliorer considérablement la desserte par transports en commun).

Pour aller plus loin
http://www.mairieconseilspaysage.net/documents/projet-Miribel-Lanchatre.pdf 
http://www.caue-isere.org/autrepage.php?idpage=12 
http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/urbaope_amenagdurab_cle08124c.pdf

Viens construire dans mon jardin


Séquence tournée en novembre 2012 aux Essarts-le-Roi (78690), 6318 habitants en 2010, et Cernay-la-Ville, (78720), 1643 habitants.

Le contexte
A une heure de Paris, près de Rambouillet, dans le Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, Les Essarts-le-Roi et Cernay-la-Ville sont des petits centres au cœur de l’Ile de France rurale et forestière. Leurs perspectives de développement sont fortement compliquées par l’absence de foncier disponible. En 2010, souhaitant engager une réflexion stratégique et durable sur son développement, la ville des Essarts-le-Roi a décidé de s’engager dans l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) en remplacement du Plan d’Occupation des Sols. En février 2011, Cernay-la-Ville s’est engagées sur la même voie.
Dans les deux cas, en parallèle, une démarche « Bimby » a été engagée. Le projet BIMBY ("Build in My Back Yard" - « viens construire dans mon jardin ») vise à mobiliser, dans les tissus pavillonnaires existants, en accord avec les habitants, des possibilités de production de nouveaux logements. Sélectionné en 2009 par l'Agence Nationale de la Recherche (appel à projets "Villes Durables''), le projet a rassemblé pendant 3 années 10 partenaires publics : Communautés d'Agglomération de Rouen et de Saint-Quentin-en-Yvelines, CAUE de l'Eure, Écoles Nationales Supérieures d'Architecture de Paris Belleville, Rouen et Marseille, LATTS (ENPC) et RIVES (ENTPE), ainsi que le CETE Normandie Centre (pilote du projet) et le CETE Ile-de-France (co-pilote).

Ce que montre le film 
Le maire de Cernay-la-Ville et celui des Essarts-le-Roi expliquent pourquoi et comment ils ont choisi d’explorer le potentiel des secteurs pavillonnaires existants au moment de l’élaboration du PLU, en s’appuyant sur des entretiens avec les habitants. Architectes et propriétaires reviennent sur les entretiens réalisés en témoignant de la façon dont ils ont changé leurs regards respectifs sur le tissu pavillonnaire existant. La réflexion à partir de situations et non pas sur la base de tailles de parcelles conduit à une autre approche de la densité.

Pistes d’animation
Tour de table sur les divisions parcellaires récentes dans le territoire des participants. Etape n°1, constater que cela existe spontanément. Etape n°2 relever des éléments de difficulté pour démontrer l’intérêt d’accompagner et d’encadrer. Etape n°3 : Combien de maisons individuelles dans votre commune ? Que se passe-t-il si seulement 1 propriétaire occupant sur 20 construit un logement dans son jardin dans les 5 prochaines années ?

Questions fréquentes 
La démarche est-elle réservée à des communes importantes en marché tendu ?(des expériences plus rurales existent, comme à Saussines (951 habitants) dans l’Hérault. Peut-on baser une politique urbaine sur les intérêts individuels ? (les démarches présentées interviennent dans le cadre plus global de l’élaboration d’un PLU, les maires précisent bien que l’attention portée aux habitants n’empêche pas de faire in fine des choix dans l’intérêt collectif). Des logements ont-ils été construits ? (Réponse oui, dans certaines communes plus d’1/3 des logements neufs sont issus de divisions parcellaires).

Pour aller plus loin
http://www.bimby.fr
http://www.essarts-le-roi.org/htm/s_pluinfogene3.htm
http://bimby.fr/2011/09/en-video-bimby-la-densification-par-la-maison-idividuelle/

Une écriture collective



Séquence tournée en octobre 2012 à Faux-la-Montagne (23340). La commune (362 habitants en 2010) se situe sur les contreforts du plateau de Millevaches, au sud du lac de Vassivière, à 45 minutes du centre urbain le plus proche (Aubusson), à 20km des petites bourgs les plus proches (Felletin et Eymoutiers). Le premier collège se situe à 30 km.

Le contexte
Cet éco quartier de taille modeste est directement élaboré par un collectif réunissant habitants actuels et futurs et prévoit de nombreux espaces à gérer en commun (verger, potager, lieu de compostage, halle collective). Misant sur une possibilité d’auto-construction accompagnée, il fait le pari d’une éco-construction accessible à tous, quels que soient les niveaux de revenus. Le permis d’aménager a été déposé en avril 2009). Une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), créée mi-octobre 2010, se positionne à la fois comme opérateur immobilier (bailleur social) et comme agence d’urbanisme rural au profit des communes, intercommunalités et acteurs privés de la zone PNR dans son ensemble. Cette SCIC travaille à l’échelle du Plateau pour porter des projets d’EcoQuartiers, d’auto-construction, d’habitats groupés, de réhabilitations, d’aide aux réflexions d’urbanisation à l’échelle d’intercommunalités mais apporte aussi une aide concrète à la commune de Faux-la-Montagne dans son projet d’EcoQuartier. Elle regroupe Habitants, communes, Parc naturel régional...  Le projet se signale également par l’usage d’éco matériaux en lien avec une scierie autogérée dont l’installation dans la commune a marqué le début d’un renouveau. La mixité sociale est assurée par la variété des produits vendus, qui incluent des logements en location-accession.

Ce que montre le film
Maire, habitants, acquéreur classique et acquéreur en location accession témoignent de la démarche, alors que les travaux de fondation des premières constructions débutent. 5 ans après la mise en route du projet, 7 parcelles sur 12 restent libres, et les travaux commencent. Madame le maire explique pourquoi ce rythme lent n’enlève rien à l’intérêt de l’opération. Habitants et collectivité ont trouvé leur compte dans une démarche participative exigeante sur les questions de conception, de logement accessible et de cahier des charges écologique. La relative faible densité du quartier (12 logements pour 2 hectares), peut paraître insuffisante au regard d’autres expériences. En réalité, dans cette région de grands espaces, des parcelles d’une taille comprise entre 500 et 1000m² constituent déjà un effort important pour les candidats à l’implantation, et le lien pédestre au centre bourg tout proche est assuré.

Pistes d’animation
Débat à partir de cartographies et photographies aériennes de bourgs concernant les participants. Quelle priorité : une faible consommation d’espace ou la liaison avec le centre ? Quels sont les points forts des terrains possibles pour une greffe urbaine ? Acheter une parcelle, mais également une part des espaces collectifs qui vont avec (verger, potager, halle) : qu’en pensent les participants ?

Questions fréquentes
Combien de lots ? (12), combien d’acquéreurs/porteurs de projets au moment du tournage ? (5), quel montage financier ?(voir lien ci-dessous) qu’est-ce qu’une SCIC (voir lien ci-dessous).

Pour aller plus loin
Dossier complet illustré et commenté (incluant le montage économique) réalisé à l’occasion du palmarès des projets ruraux dans le cadre de l’appel à projets éco quartiers 2009 dont Faux-la-Montagne était lauréat. http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_Palmares_four_a_pain_faux_la_montagne_version_en_ligne.pdf


Une ville rurale tombée du ciel

Séquence tournée en septembre 2012 à Moussey (78690), et Réchicourt- le-Château, respectivement 558 et 595 habitants en 2010, communes de la Lorraine rurale situées entre Lunéville (36 minutes à l’ouest) et Sarrebourg (30 minutes à l’est), au cœur du Pays des étangs.

Le contexte
A partir de 1931, Tomáš Baťa, fondateur de la marque de chaussures Bata, alors premier producteur mondial, implante un ensemble industriel et urbain unique. « Bataville », à cheval sur plusieurs communes, s’est surtout développée dans les années 1950 et en a hérité une architecture de logements collectifs, semi collectifs et d'équipements soignée à l’esthétique emblématique bien que modeste.
Après la fermeture des usines en 2001, des initiatives industrielles ou artistiques marquent « la vie d’après ». Bien qu’inédit en secteur rural, le patrimoine architectural et urbain offre un potentiel de singularité et d’attractivité. Le village doit vivre sur d’autres bases.

Ce que montre le film 
Le film ne présente pas un projet d’urbanisme au sens conventionnel. Au travers de différents témoignages (élus, chefs d’entreprise, habitants, investisseur, artiste, responsable du patrimoine...) on comprend que le patrimoine architectural du XXème siècle, peut servir de point d’appui à différentes initiatives.
On mesure également à quel point les élus et les habitants ont fait preuve d’ouverture d’esprit pour accueillir des initiatives qui ne leur étaient pas familières et pour rebondir sur des bases radicalement différentes du modèle industriel qui a réglé les moindres détails de la vie du site pendant 80ans.
On comprend enfin que l’utopie urbaine et architecturale n’est pas le monopole des villes.

Pistes d’animation
Y-a-t-il du patrimoine architectural et industriel du XXème siècle sur votre territoire ? Le film vous donne-t-il des idées pour sa mise en valeur ? Comment percevez-vous les paysages où coexistent locaux industriels, habitat dense et grands espaces ? La maison de Marylin vous fait-elle envie ?
Pourquoi ?

Questions fréquentes 
S’agit-il d’un projet public ? (le film ne présente pas un projet public, mais la façon dont une commune a su accueillir des initiatives privées). Que se passe-t-il à l’issue des résidences d’artistes : une série de manifestations, de films (auxquels plusieurs habitants ont participé), et un temps fort chaque année à l’occasion des journées du patrimoine.

Pour aller plus loin
Bienvenue à Bataville, film de François Caillat, sorti en France le 19 novembre 2008.
Alain Gatti, Chausser les hommes qui vont pieds nus, Metz, Serpenoise, 2004
http://lachaussure-bataville.e-monsite.com/ 

Le jour où les maisons se sont retournées

Séquence tournée en octobre 2012 à La-Roche-en-Brenil (21530), 898 habitants en 2010, bourg rural du canton de Saulieu.

Le contexte
Situé à un quart d’heure de Saulieu, cette commune du Morvan est traversée par l’ancienne nationale 6 avec un flux de poids lourds incessant qui a contribué à la déshérence des maisons d’habitations alignées au long de la route. La commune s’est engagée dans une restructuration du centre-bourg dégradée, en choisissant de faire avec l’ancienne nationale plutôt que de demander un contournement.
Pour redonner une vie et une habitabilité aux immeubles, la Commune a souhaité « ouvrir » les maisons sur le côté arrière, pour lequel une desserte « douce » a été réalisée. Elle permet d’accéder en sécurité aux maisons, qu’elle relie à l’école, et aux petits commerces d’alimentation. Des réhabilitations spontanées s’en sont suivies. Elle dessert aussi une ancienne grange réhabilitée en logements BBC de grande qualité avec des loyers à 5€/m², des jardins, un local commun pour les petits travaux. La nouvelle voie connecte également le bourg avec deux espaces d’extension possibles. Pour imaginer l’avenir de ces espaces, la commune a pris le « risque » de faire travailler des étudiants  de l’ENSA Nancy dans le cadre d’une démarche prospective.

Ce que montre le film 
Maire et conseillers municipaux expliquent le cheminement et les aléas du projet. Ils témoignent de leurs réussites mais également du choc culturel constitué par les propositions des étudiants, qui eux même présentent leur démarche.
Un habitant du village explique comment l’aménagement de la liaison douce a changé l’habitabilité de son logement.

Pistes d’animation
Le contournement : ce qui sauve une commune ou ce qui la tue ? Si des étudiants en urbanisme venaient plancher sur votre territoire, sur quoi les feriez-vous travailler ? Imaginez le cahier des charges de leur intervention (site, programmation, résultats attendus).

Questions fréquentes 
Budget ? (ce qui compte ce n’est pas le budget global, c’est le fait que la stratégie de la commune a permis un étalement dans le temps, avec des acquisitions d’opportunité et une négociation au cas par cas bien expliquée dans le film. De même, le traitement de la voie est fait avec des moyens limités. Ainsi, on reste dans le cadre de travail d’une commune à petites capacités financière, ce que l’on voit bien sur les images.)

Pour aller plus loin
http://www.nancy.archi.fr/UserFiles/File/publications-ecole/ateliers-parcs-marc-verdier/plaquette-avt-2012.pdf (compte rendu des travaux d’étudiants de l’ENSA 158 pages)
http://www.parcdumorvan.org/

Vu de PLU prés


Séquence tournée en octobre 2012 en Savoie à Entremont-le-Vieux (73670), 599 habitants en 2010, (à ne pas confondre avec Entremont (Haute-Savoie) ou le district d’Entremont en Suisse)

Le contexte
Dans cette vallée de montagne, il y a de moins en moins d’agriculteurs dans la vallée et les paysages se referment (les friches forestières gagnent du terrain) ce qui nuit à la qualité des espaces et donc à la valorisation touristique. Avec la chambre d’agriculture et le PNR, un travail s’est engagé  pour « remettre de l’agriculture près des villages » (exploitation et redynamisation de la coopérative laitière + opération « prairies fleuries » : plusieurs contrats de « MAEt» Prairie fleurie sur le secteur + concours d’agriculteurs chaque année puis participation au concours national), + animation touristique autour de la coopérative et de sa production
Cette dynamique a induit un regard nouveau sur l’urbanisme, à l’occasion de la révision du POS en PLU : 60 hectares constructibles ont été reclassés en zone agricole, non constructible. Même si la pression foncière est faible, il a fallu expliquer ce changement radical aux propriétaires des terrains « déclassés »

Ce que montre le film 
Au travers des entretiens avec le maire, un adjoint administrateur de la coopérative et des exploitants agricoles, on comprend la volonté communale de contrôler l’urbanisme au bénéfice de l’activité agricole  et d’un dynamisme local qui se renforce. La coopérative est devenue un vrai lieu de vie de la commune avec vente fromages, dépôt de pain et dépôt de journal. Ce projet a été co-construit avec les agriculteurs, en concurrence avec les résidences secondaires pour l’usage des rares terrains plats.
On aborde également un « classique » des PLU : comment réviser la constructibilité, dans des secteurs pas ou peu construits depuis leur ouverture à l’urbanisation (20 ans) ?
Les entretiens et les images nous rappellent aussi que l’urbanisme en commune rurale, ce n’est pas que l’habitat et ce ne sont pas que les zones construites.

Pistes d’animation
Quels espaces non bâtis sont des éléments d’attractivité de votre territoire ? Pourquoi ? Quelles sont les attentes des agriculteurs dans votre territoire ? Selon vous, qui écoute-t-on le plus au moment d’élaborer le PLU ? Y a –t-il des oublié(e)s ?

Questions fréquentes 
Oui mais s’ils ont pu faire cela, c’est parce que le paysage montagnard est superbe ! (le paysage de votre territoire ne présente-t-il aucun intérêt ? Quels sont les éléments qui doivent être préservés ?).

Pour aller plus loin
http://www.entremont-le-vieux.com/
http://www.parc-chartreuse.net/

On y va autrement


Séquence tournée en novembre 2012 à Pélussin (42410), 3515 habitants en 2010, chef lieu d’un canton rural, et à Saint-Julien-Molin-Molette (42220), 1243 habitants en 2010

Le contexte
Le Parc naturel régional du PILAT est un des premiers territoires à avoir travaillé, dès 1999, sur la question du climat dans le cadre d’un diagnostic territorial. Mais au-delà de l’environnement,  la question des déplacements s’est tout d’abord posée sous l’angle social, quand un diagnostic mobilité mené en 2007 a révélé qu’un pilatois dépense 3000€ de plus par an pour aller travailler qu’un habitant de secteurs proches mieux desservis (agglomération de Saint-Etienne). Une forme « d’exclusion à la mobilité » concerne en particulier  les personnes âgées et les jeunes.
Les collectivités ont mis en œuvre des dispositifs à la mesure de leurs moyens, sans créer directement de service de transport, dans le cadre d’un appel à projet du MEEDAD suivi d’une convention entre le PNR et association PIL’ATTITUDE pour mise en place de « MOPI », la maison de la mobilité du PILAT également bénéficiaire d’un soutien régional et Européen en 2010. La maison de la mobilité dans le Pilat ne transporte pas les habitants, mais leur permet de se déplacer autrement : accès amélioré aux transports publics, covoiturage, autostop participatif, pédibus, prêt de vélos électrique, conseil en mobilité, appui à un urbanisme moins générateur de déplacements.
Ce travail est mené en commun avec les territoires d’influence (métropoles de Lyon et Saint-Etienne.

Ce que montre le film 
Une animatrice de la MOPI explique et décline l’ensemble des actions menées pour faciliter les déplacements des habitants. Une maman accompagnatrice de pédibus, un bénéficiaire de prêt de scooter, une bénéficiaire de prêt de vélo électrique, et une personne âgée utilisatrice des bus scolaires témoignent de l’appui décisif apporté par la MOPI à leur vie quotidienne. La présidente du Parc naturel régional, par ailleurs maire de petite commune, explique les ressorts de la démarche et les motivations des élus.

Pistes d’animation
Qui sont les « exclus de la mobilité » dans votre territoire ? Faut-il aider les gens à aller consommer et travailler ailleurs ? Un dispositif public peut-il reposer sur une somme de traitement de difficultés personnelles de mobilité ? Le réseau de transports scolaires de votre territoire pourrait-il être mis à profit pour des non scolaires ? Dans votre village, est-ce possible d’aller à l’école à pied ? En théorie ? Dans les faits ?

Questions fréquentes 
Budget ? (Comme l’explique la présidente du Pnr à 8’34’’ le coût est celui d’une structure avec 2 permanents, sachant que l’investissement de départ a été fortement soutenu).

Pour aller plus loin
http://www.pilat-covoiturage.net/
http://www.parc-naturel-pilat.fr/images/stories/pdf/Agir_en_citoyen/habiter/mopi-150-210.pdf
Contact :   mopi@parc-naturel-pilat.fr   

Place des utopies


Séquence tournée en octobre 2012 à Saint-Jean-en-Royans (26190), 2979 habitants en 2010, chef-lieu d’un canton rural de la Drôme où la culture du noyer est très présente, à 30km à l’est de Romans-sur-Isère.

Le contexte
Alors que la commune travaille sur l’amélioration de ses espaces publics, le regard se tourne vers un petit quartier de logements collectifs sociaux peu intégré au village. A l’occasion de la démolition d'un immeuble, l’équipe municipale, avec un partenariat inédit (Pnr du Vercors, CAUE 26, Drôme Aménagement Habitat, Collège et Centre Social La Paz), initie une approche expérimentale de création et de concertation dans l'espace public.
Plutôt que de traiter classiquement le projet de démolition, la réflexion sur le quartier a été intégrée à une démarche portant sur l’ensemble des espaces publics de la commune. Mais aussi, plutôt que de s’engager rapidement vers un traitement de l’emprise de l’immeuble démoli, la commune et ses partenaires ont lancé un travail préalable d’animations culturelles et festives très originales concernant  tout le village, accompagné de la construction d'un kiosque temporaire (prévu pour 2 à 3 ans maximum), à partir des matériaux récupérés lors de la démolition : charpente, fenêtres, portes, baignoires. La démarche a été menée par les collectifs « De l’Aire », «La Halle » de Pont-en-Royans » et Exyzt.
Le tournage intervient alors que les animations et la construction du kiosque temporaire sont achevées.

Ce que montre le film 
Elues de la commune, partenaires de l’opération et habitants, 7 personnes racontent, sur le site, la gestation du projet, et en tirent le bilan. On y voit notamment tout le parti qui a été tiré d’action artistiques et d’animation pour connecter le village à son petit quartier collectif et se donner le temps de penser l’avenir d’un espace plutôt que de procéder à son traitement immédiat.
On mesure également que ces actions ambitieuses ont été menées avec des moyens modestes à l’échelle des capacités d’un village. On comprend aussi que le projet de la commune a d’abord été la rencontre et la découverte mutuelle entre ses habitants plutôt que le dessin technique de ses espaces.

Pistes d’animation
Y a-t-il dans votre territoire des espaces publics « repoussoirs » ? Partagez-vous l’avis de Madame le Maire qui pense qu’en période de récession, il est important que les gens se rencontrent hors du contexte quotidien ? Pensez-vous qu’un aménagement provisoire peut permettre une réflexion plus sereine sur la suite ? Choisissez un espace de votre territoire et dessinez ce qu’il sera dans 15 ans, comme l’ont fait les élèves du collège de Saint-Jean-en-Royans…

Questions fréquentes 
Qu’est-ce qui sera fait après le démontage du « kiosque »? (non déterminé formellement à ce jour).

Pour aller plus loin
http://www.exyzt.org/saint-jean-en-royan/
http://www.delaire.eu/coordination-de-projets/sur-la-place-publique-vercors (un récapitulatif illustré de l’ensemble du projet avec lien vers un documentaire sonore)
http://blogs.parc-du-vercors.fr/patrimoine-et-culture/le-collectif-exyzt-en-travail-sur-les-espaces-publics.html